Du fait d’un taux élevé de natalité, le nombre d’enfants en âge d’école est en forte hausse. La construction d’écoles est donc une nécessité vitale pour garantir un développement durable. En outre, la proximité de l’école accroît les chances d’une fréquentation scolaire régulière des jeunes filles. La création d’une nouvelle école est souvent l’initiative de la population locale. Toutefois, les bâtiments ne sont en fait pas plus que des cases rudimentaires, non adaptées à la saison des pluies. Périodes durant lesquelles les enfants manquent beaucoup l’école, encourant ainsi un lourd retard scolaire. Togo Debout soutient la population dans la construction bâtiments en dur, afin que l’école soit accessible toute l’année.

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Un enseignement de qualité nécessite un nombre de conditions de base. Les enseignants doivent avoir accès à un matériel didactique adapté et actualisé. Ils doivent être soutenus et formés à l’emploi de ce matériel. Enfin ils doivent avoir suffisamment de possibilités de partage et d’échange avec leurs collègues. Ce sont des besoins basiques, répandus dans toute la zone, et dans tout le pays. C’est pourquoi, plutôt qu’appuyer quelques écoles individuelles, Togo Debout préfère soutenir des projets éducatifs plus larges, ayant une portée plus large.

Un bel exemple est le projet de Sichem ‘Pour une Education de Qualité’. Ce projet a été entamé en 2011, à l’initiative de Sichem, avec Togo Debout comme partenaire priviligié. La première étape importante a été la mise en place d’une bibliothèque centrale, accessible aux enseignants ainsi qu’aux élèves de toutes les écoles ressortant de la zone d’activités de Sichem.

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Améliorer la qualité de l’éducation, c’est surtout investir dans l’appui et la professionnalisation des enseignants. Bon nombre d’entre eux n’ont d’ailleurs jamais eu de formation pédagogique et apprennent le métier sur le tas, la plupart du temps dans des conditions peu enviables. La professionnalisation des enseignants est donc une priorité importante. C’est pourquoi , depuis 2014, Togo Debout prévoit un budget annuel pour des journées d’étude et de formation des enseignants et des directeurs. Jusqu’à maintenant, Togo Debout ne travaille pas avec des formateurs venus du Nord. L’initiative pour ces journées de formation revient à nos partenaires locaux, en collaboration étroite avec l’inspection sur place. Ce sont eux qui détectent les besoins, contactent le public cible et prévoient des journées de suivi. Cette approche offre une meilleure garantie d’ancrage dans les écoles . Entre 2014 et 2017, plus de 300 enseignants ont pu bénéficier de tels ateliers de formation.

Pour les volontaires belges et les stagiaires de la formation des enseignants, travailler durant quelques mois dans une école togolaise, c’est une expérience marquante. L’enseignement y est surtout axé sur la reproduction (le ‘par cœur’). Les classes sont surpeuplées, la discipline est rigoureuse et les punitions corporelles n’ont pas encore disparu. Le manque de matériel didactique élémentaire oblige le (futur) enseignant à faire appel à sa propre créativité. De leur côté, les enseignants togolais apprécient beaucoup la collaboration avec leurs collègues du Nord. Les différences dans les approches didactiques et pédagogiques sont l’occasion d’échanges et de discussions enrichissants pour tout le monde.
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L’école et les enseignants forment le contexte pour l’apprentissage formel. Mais l’éducation et la formation ne s’arrêtent pas là. C’est pourquoi l’apprentissage ‘informel’, hors des murs de l’école, mérite lui aussi beaucoup d’attention. Togo Debout soutient dès lors des initiatives diverses qui rassemblent les jeunes hors des heures scolaires : projections de films, causeries-débats, activités culturelles, etc. D’autres activités, tels les concours interscolaires, contribuent à sensibiliser la population quant à l’importance de l’école.